lundi 29 mars 2010

MATTHEW MCANNUFF - Breathless (@ Paris elysee montmartre 23 07 2009)


Bon il fallait qque ce soit dit, je n'arrête pas d'écouter cette tune depuis qu'elle a atterrie dans mon PC. Déja pour que les choses soient claires, je ne suis généralement pas interessé par les chanteurs "actuels" (sur ce blog ca doit se voir), mais le Matthew lui, il a un truc c'est vrai...OK sa voix est plus proche d'un Hugh Mundell ou d'un Lacksley Castell que d'un Buju Banton, ce qui n'est pas pour me déplaire, mais il n'y a pas que ca, il a le chant roots en lui...Et je vais tacher de vous le prouver. Bon déjà, il s'agit d'un bootleg, puisque enregistré à l'arrache l'été dernier lors de son apparition à l'élysée montmartre avec Horace Andy et Johnny Clarke (ca, c'est de l'affiche) et le son n'est pas exceptionnel mais quand même ca passe largement (pour une fois y'a pas de craquement c'est de l'enregistrement digital). Je ne suis même pas sur du titre mais on va dire que c'est "breathless"...Il est backé par le own mission sound system, qui va lui envoyer des riddims en veux tu en voila, et surtout de tous les ages (on aura même droit à "Jerusalem" d'Alpha Blondy!)... Matthew lui va vraiment assurer,chevauchant les riddims comme si c'était son lot quotidien. Comme les trucs neo roots que j'ai pu entendre ces derniers temps, en gros le refrain est chanté, et les couplets plus ou moins toastés, mais au niveau du chant, le jeune homme va placer la barre assez haute, en y mettant une partie de son âme, et placant d'entrée de jeu ses gimmicks, avant d'attaquer une partie singjay assez travaillée. En écoutant le truc, je me suis même fait la reflexion que c'était peut être son futur premier album qu'il jouait en dub plate...Que nenni, d'ailleurs cette date fut je crois unique, et le LP tant attendu n'est toujours pas sorti! Si ca se trouve d'ailleurs ce morceau ne sera même pas dessus...En tout cas moi, je jurerais que ce truc ressemble à un hit...Comme quoi il risque bien d'y avoir une vrai bonne suite a l'irresistible "careful in dis time"...



ALTON & EDDY - Muriel (1960 Coxsone records)

Bon, j'imagine que vous avez lu sur le titre que ce truc est un vieux machin de 50 ans...A cette époque, la Jamaique n'était qu'une colonie anglaise, et les productions jamaicaines se contentaient bien souvent de singer la musique américaine, esperant satisfaire le public avec des imitations locales. Pourtant ce single mérite un peu plus d'attention car s'il s'agit d'une des premieres productions de mr Dodd, c'est surtout le bapteme du feu pour son nouveau poulain, Alton Ellis, initialement danseur émérite, qui ici se lance dans la musique, avec son ami d'enfance Eddy Perkins. C'est Alton Ellis qui écrira ce morceau, sur sa petite amie de l'époque, alors qu'il travaille sur des chantiers. Ils vont connaitre un succès immense sur l'ile avec cette ballade, enregistrant ensuite quatre autres singles pour Coxsone et deux pour Vincent Chin sur le label Randy's. Puis Eddy partira vivre aux Etats-Unis, mettant fin au duo en 1962. Ellis s'essayera ensuite à de nouveaux duos, avec sa soeur Hortense ou encore John Holt (avant qu'il ne rejoigne les paragons), pour enfin trouver la bonne formule avec un trio vocal, les flames et le succès avec "dance crasher", inaugurant une longue suite de hits et une incroyable carrière. Bien sur, ce disque n'est pas l'original, sorti lui sur le label Worldpress, mais un repress qui doit tout de même bien dater... La face B elle, est un boogie de très bonne facture signé Owen Gray, et sorti en 1962. Je ne saurais dire de quand date précisément l'enregistrement du morceau, mais il semblerait que le ska n'étant pas encore tout à fait à l'ordre du jour, le beat de celui ci ne soit tout de même plus très loin. En tout cas le chant de mr Gray fait tout de même très gospel, et lui même nous invite à aller de l'avant, avec ce r'n'b énergique. Oldies but goodies...

ALTON & EDDY : Muriel (1960)
OWEN GRAY : Walk all over (1962)



samedi 27 mars 2010

NAGGO MORRIS - Flour power (1975 Clocktower US press)

Bonne pioche! Je l'ai découvert il y a peu, mais ce single est une authentique tuerie! Rappellons tout de suite que Naggo Morris n'est pas un toasteur mais un vrai chanteur, ce disque faisant donc figure d'exception dans sa discographie. Fils du saxophoniste Vernal Morris (qui jouait avec les Dragonaires de Byron Lee), je trouve qu'il a eu une carrière très injustement sous estimée. Sa voix douce et puissante à la fois me rappelle un peu Dennis Brown (sur ce single c'est sur que le parallele n'est franchement pas évident). Après avoir enregistré une poignée de singles dans les seventies, dont celui-ci ou encore le terrible "su su pon rasta", il remplacera Leroy Sibbles de 1979 à 1987 au sein des heptones. Continuant en même temps sa carrière solo, il fera quelques tunes pour Joe Gibbs et d'autres producteurs jamaicains, puis à New York avec Lloyd Barnes et son label wackie. Il va ensuite émigrer au Canada vers le milieu des années 80, afin de se concentrer essentiellement sur une carrière d'acteur. Notons qu'il tient son surnom naggo de sa jeunesse, à l'époque ou quand on lui demandait d'aller quelque part, il repondait systematiquement qu'il n'irait pas (me nah go!). Ce morceau lui, est une petite perle roots, avec sa ligne de basse qui est vraiment très, très tuff (j'aimerai bien savoir qui la joue...) Il fait parti d'une série de tune réalisées vers 1975, lorsqu'un arrivage de farine empoisonnée avait tuée et semée la terreur dans Kingston. D'autres morceaux sur ce sujet existent, notamment par Dillinger, Dr Alimentado ou encore Jah Lloyd & Bingy Bunny. Il faut croire que ce tragique incident a su inspirer de facon très positive ces artistes. C'est produit par Lloyd Charmer, même si Brad Osbourne laisse croire sur ce pressage americain que c'est lui qui l'a réalisé. Je trouve le riddim tellement puissant, que même si le dub n'est pas débordant de créativité, il mérite le détour.



PEOPLE'S CHOICE - Hard times (Gussie)


Un petit instrumental parfait pour attaquer la matinée en douceur...Le nom du groupe: "People's choice"...Inconnu au bataillon...La tune "hard times", écrite par un certain Biddu...A ma connaissance c'est le seul disque qu'ils aient sortis, et tout ceci reste bien mysterieux pour moi. Cependant, je mettrais ma main à couper qu'il y a du Sly Dunbar la dessous...On sent sa touche sur l'intro alambiquée, et la frappe lourde sur la caisse claire. Et toujours ce rythme binaire également, avec la snare sur les temps forts (presque du rock en somme). Quoi qu'il en soit, cela ressemble fortement aux professionals/agrovators/revolutionaries et consorts, un grosse touche cuivrée en plus...(superbes harmonies de trombone, serait Rico Rodriguez ?). Visiblement ils se sont fait plaisir avec ce morceau qui ressemble en tout point à une musique de film, tout a fait le genre de tune qui irait avec avec n'importe quel nanard de kung fu des années 70. Ambiance Chinatown avec son petit theme oriental, effet renforcé par des choeurs, on croirait du Lalo Shiffrin (j'me lance mais faut bien que je compare avec quelque chose). Le break est osé également, avec des harmonies pas faciles. Si la ligne de basse ressemble beaucoup au début du cut de "take 5", le classique de Dave Brubeck quartet, ce morceau n'en reste pas moins un ovni parmis la masse de singles qui sortaient en ce temps là...Merci mr Gussie Clarke(en photo plus haut), merci People's choice...

PEOPLE'S CHOICE : Hard times
: version



mardi 23 mars 2010

CORNELL CAMPBELL - Wherever i lay my head (1975 Barbell)

Des classiques encore des classiques me direz vous ? Eh bien oui, mais du serieux de chez serieux! Celui ci est un pur hit bien roots jamaicain...Jugez plutot: au départ on prend une bonne vieille chanson qui a déjà fait ses preuves. (Ici un single motown de Marvin Gaye des années 60 "wherever i lay my hat"). Ensuite on va voir les musiciens les plus killer de l'ile, (en matiere de reggae on se comprend) donc les aggrovators, qui enregistraient à la chaine en 1975, avec le jeune Robbie Shakespeare bassiste/chef d'orchestre, et l'on fait rejouer le truc avec un son et un groove roots du ghetto (donc pas chez Dynamics). Et pour finir le tout on fait mixer et dubber ca par le Tubb's lui même...Si avec une tel recette on obtient pas un hit...Le chanteur ici, c'est bien sur l'experimenté falsetto Cornell Campbell, qui marchant sur les traces de Marvin, réussi à passer le test avec brio. Il enchainera la même année une série impressionante de big tunes pour Bunny Lee, héritant au passage du surnom de mighty Gorgon. Le rythme de l'époque est lui un flying cymbal, cette année là il était impossible d'y couper. Le dub de Tubby est comme d'habitude époustouflant. Au sommet de son art, le king se permet de jouer sur tous les tableaux à la fois, multipliant les effets de reverbs et de delay, dubbant les instruments et la voix en même temps. Bref, Robbie himself produisant la chose, nul doute que ce single résulte d'un minutieux travail d'orfevrerie musicale. Pour faire plus basique, on peut dire que ca dépote grave! Jugez plutot...

CORNELL CAMPBELL : Wherever i lay my head
TUBBY'S AGGROVATORS : Wherever



samedi 20 mars 2010

JUDY MOWATT - Slave queen (1979 Ashandan)


Oui je sais, ce titre est archi connu pour ceux qui s'intéresse à la discographie de la dame. Pour les autres, j'espère que ce sera une heureuse découverte. Je ne peux malheureusement pas poster des singles "inédits" (en CD ou LP j'entend bien...) tous les jours. Ce morceau est un des grands classiques de Judy, avec des paroles profondes, figurant sur son album "black woman" de 1978. C'est également un morceau qu'elle avait l'habitude de chanter en ouverture des concerts de Bob...C'est sorti sur son label Ashadan, et moi, années après années je ne m'en lasse pas. La version en face B est pas mal du tout aussi, avec un bon petit basse/batterie(ah! le syndrum j'adore) et des arrangements cuivrées par Arnold Breckenridge, celui la même qui soufflait dans sa trompette pour soul syndicate puis les investigators de chez Fashion records. Bon en tout cas, moi je trouve que tout ca est très bien fait, bonne voix, bon son, bons arrangements, good vibe...

JUDY MOWATT : Slave queen
JUDY MOWATT : Slave woman version



vendredi 19 mars 2010

TRISTAN PALMER + ROOTS RADICS - Cuss cuss (massive B)


Un grand classique avec le cuss cuss riddim, originellement inventé par Lloyd Robinson. Tristan Palmer le reprend à son compte avec une version rub a dub des roots radics. Son cut est très dynamique et sa voix puissante. On est loin de ses débuts effectués avec Spliff tail...La version elle est...bof bof avec son unique sample et des scratchs. Au moins ca a le mérite d'être un peu original. Après chacun ses gouts mais moi j'en connais des mieux. Le riddim est lui, bien présent et fait mouche. Y'a plus qu'a pousser les basses pour danser ce week end...

TRISTAN PALMER : Cuss cuss
ROOTS RADIX : Cuss cuss version



jeudi 18 mars 2010

THE TWINKLE BROTHERS @ PARIS New morning 06 03 2010

Tout beau tout chaud voici le clip shooté pour live and direct du superbe concert qu'on donnés les twinkle brothers au new morning en début de mois. Inutile de dire que c'est beaucoup mieux que celui que j'ai fait avec mon téléphone. Pas de Ralston Grant cette fois ci, mais j'ai tout de même apprecié chaque secondes du concert. Je trouve également que la voix de Norman Grant se bonifie avec le temps. Ca démarre avec une tune aux pures lyrics "since i throw the comb away" tiré de countryman, pour continuer avec "get behind me satan" sur l'album de 2004 youthful warrior, et enfin finir avec l'hymne "Rasta pon top" du LP eponyme. A noter qu'il y a également sur le site, une video de Dub Judah qui chante son indispensable "Babylon is a trap it's a trap" ainsi que le très bon "Fire"...A suivre une interview intéressante de leur guitariste Blacksteel, à la carriere plus que riche...Special big up à leur batteur Barry Prince (Il joue aussi avec misty in roots) qui a assuré pendant presque 2 heures un groove très dynamique.

THE UPSETTERS - Enter the dragon + Exit the dragon (1974 Black Art)

Le single du jour c'est "enter the dragon", un instrumental de 1974 tout droit sorti du cerveau de l'excentrique mr Perry (c'est à ca que l'on reconnait le génie non ?), et joués par ses fidèles upsetters. C'était l'époque ou les films de Kung fu faisaient un carton dans les salles de cinéma, et Scratch s'est lui fait plaisir en nommant ce morceau à partir de l'un des plus célèbres d'entre eux(enter the dragon = opération dragon en francais). Il ira même jusqu'à nommer Bruce Lee et son partenaire de combat John Saxon dans l'intro du morceau... N'étant pas sur de qui fait quoi sur ce morceau je m'abstiendrais de tout commentaires. Je ne sais même pas qui est la chanteuse en face B...Seule certitude, c'est sorti en 1974, et a obtenu un certain succes en Angleterre sur le label DIPS. Pas sur qui'il en ait vendus beaucoup en Jamaique par contre. Enregistré dans son studio black ark, cette tune possede bien le son sec et aigu de 1974/75, que l'on va retrouver ensuite sur des LP comme "king fu meets the dragon""musical bones" ou "return of wax". Scratch s'occupe sans doute lui même de la partie percussion (avec son pote Scully ?), et j'aimerais bien avoir une liste exhaustive de celles qui ont été utilisées. On sent tout de même qu'il y a un travail d'orchestration derrière tout ca(des notes graves de trombones, d'autres aigus de fender rhodes)et que rien n'est le fruit du hasard...En conclusion ca ressemble pas vraiment à du Lalo Shiffrin, mais malgré tout cela peut sonner comme une musique de film de kung fu jamaicain avec un peu d'imagination...

THE UPSETTERS: Enter the dragon
THE UPSETTERS: Exit the dragon



mercredi 17 mars 2010

PRINCE LINCOLN - @ BILBAO 1986



Bon, le voila ce live de Prince Lincoln...Le seul que je n'ai jamais entendu d'ailleurs. Enregistré en Espagne, à Bilbao en 1986, et sans les rasses, je l'aime beaucoup car le son y est très bon. Le groupe qui l'accompagne est excellent, joue très juste, tout comme la section cuivre qui rend encore plus "vivant" ce gig(chose rare à l'époque du tout digit, surtout pour des "petits" artistes). Pas de vilaines nappes de synthés pour gacher notre plaisir donc, ouf! Le son reste naturel, et on sent Prince Lincoln très actif sur scene. Il s'adresse pas mal à la foule, allant même jusqu'à lacher quelques mots en espagnol. Un petit defaut cependant, l'ingénieur du son a bien pris son temps pour se reveiller, oubliant de faire quelques reglages opportuns, causant ainsi quelques buzz ou larsens. Je n'ai pas les titres en tête, mais je suis sur qu'un genereux lecteur de ce blog saura me rafraichir la mémoire. Une dizaine de morceaux pour un peu plus d'une heure de show, le concert n'est pas complet, certains morceaux etant "fadés", mais dans l'ensemble c'est une belle prestation du Prince.

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mardi 16 mars 2010

THE IN CROWD - Back a yard (1978 Cactus UK press)

Bon je suis allé fouiller dans mes fonds de placards, la ou repose mes singles bannis. Doublons, disques rayés ou tout simplement pas terribles j'en ai quelques uns, acquis généralement avec des lots. Cependant en faisant un peu le tri, on trouve des choses pas mal du tout. Je commence donc avec ce pressage anglais du groupe THE IN CROWD, crée par Fil Callender, le célèbre batteur de studio one mais aussi célèbre guitariste au black ark de Lee Perry. Ce groupe, dont faisait partie entre autre Clevie Brown(batteur futur Steelie&Clevie), Errol Walker(chanteur, je crois qu'il s'agit en fait de Earl "bagga" Walker mais je dis peut etre une connerie), Egbert Evans(génial flutiste),ou Geoffrey Chung(qu'on ne présente plus) a enregistré 2 albums, remplis de morceaux assez love et bourrés d'harmonies vocales, obtenant un certain succes en Angleterre ou le style lovers rock était très prisé. Ce "back a yard" ne déroge lui pas à la règle, et s'est retrouvé chez moi dans le noir depuis quelques années pour cause de doublon avec le LP "his majesty is coming". Voila, pour ceux qui ne connaissaient pas, j'espere que vous apprecierez ce que je definierais comme un "supergroupe" de roots lovers jamaican pop...



PRINCE LINCOLN & THE ROYAL RASSES - Daughters of Zion (1978 Studio 1)


Special request pour ce titre de Prince Lincoln & the royal rasses! Enregistré pour Coxsone, celui ci est de tres bonne facture et date d'une de mes périodes préférée de studio one, celle de la fin des seventies, quand mr Dodd essayait de mixer de nouveaux ingredients à son "son" studio 1, histoire de se remettre au gout du jour et ne pas se laisser deborder par les productions Channel 1 et Joe Gibbs. on retrouve donc la voix de Prince Lincoln, immediatement reconnaissable, quelque part entre Cedric Myton (avec qui il chanta au sein des tartans pendant les 60's), et Michael Prophet même si celui-ci n'était pas encore actif à l'époque, (voire une sorte de petit coté Steel Pulse no ?) avec ses comperes des royal rasses aux harmonies vocales. Artiste très complet, son oeuvre reste un peu meconnu des amateurs de reggae car pas mal de productions un peu hasardeuses sont venus polluer ses disques (je garde un tres mauvais souvenir de son LP "natural wild" par exemple, produit par l'affreux Joe Jackson). Cependant ce 7" est lui tres bon et tres fidèle a ce que Prince Lincoln etait capable de créer, dans un style bien roots. IN10K j'espere que tu apprecieras...J'ai aussi un tres bon concert de lui enregistré à Bilbao en 1986 si cela interesse quelqu'un je peux le poster. A bon entendeur

dimanche 14 mars 2010

THE UNIQUES & SHORTY THE PRESIDENT - My conversation + President mash up the resident + version


Arf il est un peu batard le single du jour...D'ailleurs il s'agit d'un blank. Bon nul doute qu'il s'agit ici DU tube des uniques "my conversation" avec Slim Smith au chant lead accompagné de Jimmy Riley et Lloyd Charmers aux choeurs. Jusque la on est en terrain connu. La ou cela se corse, c'est quand on s'apercoit que la version est coupé je dirais a 1/3 du morceau (on a quand même droit au refrain mais c'etait visiblement pour faire plaisir), pour ensuite enchainer sur la version qui elle est entière...Le tout sur la même face! En face B on a droit a la version de Shorty the president "mash up the resident" (il fera aussi "yamma way" sur le même riddim)...Bon moi j'ai mis encore plus le souk en mixant Shorty aux uniques avant de laisser tourner la version.Bref, l'est un peu bizarre ce disque. Sachant que l'originale est de 1968/69 et que Shorty lui a toasté dessus vers 1971/72 je pense qu'il s'agit d'un blank destiné au sounds systems, avec juste un bout des uniques pour rafraichir l'oreilles des massives avant d'enchainer avec shorty...En tout cas si le morceau original est produit par Bunny Lee, ce blank est sorti sur le label de soul city de Rupie Edwards (on retrouve même un semblant de tampon "succes records" son autre label sur le macaron)...Pour l'anecdote Bunny Lee ne possedant pas de studio a enregistré tout ca chez Duke Reid à Treasure isle en debauchant le jeune Jackie Mittoo au piano pour une poignée de dollars jamaicains. Lorsque Coxsone apprendra ca il deviendra fou, mettant une paire de claques a Mittoo pour avoir osé aller enregistrer chez l'ennemi. Plus jamais Mittoo ira sessionner chez le Duke. Je crois qu'il existe une version "solo" de Slim smith qui serait en fait la même mais sans les choeurs. Celle ci aurait été produite par Rupie Edwards et on devrait donc "logiquement" la retrouver sur ce single, ce qui n'est pas le cas! La version de Shorty elle, est officiellement sortie sur le label soul city d'Edwards. Un vrai casse tête ce single... N'etant pas super calé sur Slim Smith & the uniques, si quelqu'un saurait mieux expliquer que moi l'histoire de ce riddim, libre à lui de s'exprimer dans les commentaires. Bon en tout cas le mix de tout ca dure 7 minutes et des brouettes...J'espere que vous apprecierez.



vendredi 12 mars 2010

DILLINGER - Live at the music machine (1979 Jamaica sound)


Voila un LP que je voulais poster depuis déjà un petit moment puisque c'est l'un de ceux qui m'a fait plonger réellement dans l'univers des DJ's...Et pour cause, car il s'agit du mighty Dillinger !!! Sorti en 1979 sur un label francais, il s'agit donc d'une prestation enregistré au music machine, un club habitué au reggae du coté de Santa Monica en Californie. Accompagné par Sly & Robbie, ce disque date donc de sa période channel 1, au cours de laquelle il enregistrera nombres de ses classiques. Le groupe est dopé par un sly veritablement survitaminé, qui mène un tempo d'enfer du début à la fin. Il a du user quelques paires de baguettes sur ses rimshots ce jour la...Visiblement il s'agit d'un melange de deux shows puisque l'on retrouve deux versions differentes de "plantation heights" (sur le riddim mean girl de larry marshall ou le I need a roof des mighty diamonds au choix) et de loving pauper. Le son est tres brut et tres bon, donnant un temoignage precis du son de cette époque sur scene. Il est juste regrettable qu'il n'y ait pas eu d'effort de fait de la part de la production, les morceaux sont assez mal coupés, mais comme je l'ai dit plus haut il s'agit d'une prod francaise, appuyée par une major (RCA) qui surfant sans doute sur l'énorme succes de "cokane in my brain" a du décider de sortir ce disque vite fait. Le mixage s'est d'ailleurs effectué au celebre studio londonien chalk farm, avec l'ingenieur du son local Vic Keary. En tout cas l'essentiel est dans le contenu, et là aucune deception, gonflé a bloc, Dillinger toaste sur du lourd. "wreck up my life" de Leroy Smart "Roots natty roots" de Johnny Clarke "back out with it" des Wailing souls ou encore le superbe "here i come" de Dennis Brown, sans oublier la version de "loving pauper" tres proche de la version de Ruddy Thomas, avec un bon chant en intro avant que Dillinger arrive avec son micro pourri et mash up la version! Il y a aussi "cocaine in my brain" bien sur ("i'm gonna give you cocaine" LOL) et CB 200 sur un riddim de...Bob Andy(tiens!). Bref un disque qui même s'il n'est pas vraiment jamaicain (les jamaicains se foutent des LP et encore plus de ceux enregistrés en concert) est vraiment nature, c'est la bande d'enregistrement même que l'on entend, ca sent le chaud et la sueur,les morceaux sont joués les uns après les autres, on sent que le show n'a pas été répété maintes et maintes fois, on entend les micros qui tombent, les cris du public pendant les versions, il n'y a pas d'effets (a part un petit phaser sur la guitare), on essaye pas de melanger le reggae à un autre style de musique (rock ou funk) bref on ne triche pas, c'est ROOOOOOOOOOOOOOOTS !!!

01 NATTY DON'T NEED CLASSES (TRIAL CLOSED)
02 ROOTS NATTY CONGO
03 PLANTATION HEIGHTS
04 ROOTS ROCK REGGAE
05 LOVING PAUPER
06 NATTY B.S.C
07 CB 200
08 FLAT FOOT HUSTLING
09 COCAINE
10 JUDGEMENT TIME (LOVING PAUPER)

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PS 1: S'il y en a qui se posent des questions, oui le live à Londres avec Clint Eastwood et les freedom fighters sorti en 1981 est ridiculement pauvre à coté de celui ci...

PS 2: La photo de la pochette est signée Claude Gassian (célèbre photographe francais des années 70/80) et pour ceux qui veulent tout savoir, Dillinger ne porte habituellement pas de lunettes...d'ailleurs celles ci n'ont pas de verres...

jeudi 11 mars 2010

BOB ANDY - Feeling soul (1972 Studio 1)


Et de deux pour le prix d'un ! Apres le single de Carlton & the shoes , je me fends le même jour d'un grand classique de Bob Andy "Feeling soul". En quelques lignes... C'est lui qui a créé et fait connaitre le groupe the paragons avant de laisser la place de lead singer à John Holt. C'est lui qui a composé quasimment tout ses hits (et aussi écrit beaucoup pour les autres). C'est aussi lui et son album "Bob Andy's songbook" qui est la référence n°1 en terme de ventes chez studio 1. C'est aussi lui qui fut un des tout premiers artistes jamaicains (en duo avec Marcia Griffiths) à se hisser en tête des charts britanniques et vendre 500 000 singles de "young, gifted & black" en 1970, chanson de Nina Simone qui fera fièrement chanter beaucoup d'immigrés jamaicains du vieux continent. C'est encore avec un hit "pied piper" qu'il va l'année d'après enfoncer le clou et faire exploser le catalogue Trojan en faisant connaitre une facette plus "pop" du reggae au monde entier. Et c'est toujours lui qui va inspirer un certain Horace, jeune chanteur à opter pour son patronyme, portant ainsi le nom d'un grand (Il sera plus tard imité par un certain Patrick...faisant s'élargir un peu plus la fausse famille). Enfin c'est quelqu'un que j'ai eu la chance de rencontrer et qui est absolument passionant, rieur comme un gamin, et ce malgré le poids des ans.
Ce "feeling soul" lui a déjà bien tourné à l'écoute du son mais peu importe, la
réaction reste la même: Absolutly classic from studio 1 !

BOB ANDY : Feeling soul
SOUL DIMENSION : Part II



CARLTON AND THE SHOES - Sweet feeling (1974 nationwide ? UK press)


Un petit single aux exquises harmonies vocales, tel est le programme du jour puisqu'il s'agit ici de "sweet feeling" de Carlton & the shoes. Cultissime groupe, celui ci est crée pendant la période rocksteady, par Carlton Manning, avec son petit frère Lynford et Alexander Henry aux harmonies vocales. Auteur compositeur interprète, quasiment toutes ses chansons parlent d'amour, et lui même se plaît a dire qu'il n'aime pas chanter autre chose. Son plus gros succès sera bien sur "love me forever" sorti en 1968 pour Coxsone, tube intemporel du reggae versioné dans tous les sens qui parions le tournera encore dans n'importe quel dancehall dans les 100 années à venir.Son petit frère ira ensuite s'associer avec Bernard Collins et un autre de ses frères, Donald pour former The Abyssinians en 1969. Alexander Henry lui aura son petit moment de gloire en solo pour studio 1 avec le titre "please be true". Carlton lui va persévérer et devenir guitariste à studio 1, apprenant auprès d'Ernest Ranglin. Véritable touche a tout, il va poursuivre sa carrière de chanteur dans la même veine, assurant lui même les harmonies, et sortant ici et la quelques singles qui sont à chaque fois de véritables joyaux, devenant cultes et collectors. Immédiatement reconnaissables, ses harmonies vocales sont basées sur des 7eme, 9eme et 13eme. Il montrera tous ça à ses petits frangins qui ne se priveront d'user de la même recette dans un style plus roots, pour connaître un succès international.On notera au passage qu'ils lui ont aussi piqués une bonne partie des paroles de "satta massagana" avec sa chanson "happy land" un rocksteady de...1968 Pour ceux que cela intéressent les paroles commencent par "there is a land far far away, where there's no night there's only day..." Même le "far far" est repompé...Pour ajouter à la confusion, on remarquera que ce pressage anglais crédite le morceau aux "ABBYSSIANS"...Bon tout cela reste des histoires de famille, et je crois que malgré tout ils sont en bons termes puisque Carlton tournera avec ses frères sous le nom d'Abyssinians quand Bernard Collins ne sera pas la durant les années 90( se fendant même souvent d'un "love me forever" en fin de concert) Bizarrement son succès ne sera pas à la hauteur de son talent mais ses admirateurs savent que cet homme humble et discret est une des véritables pépites que compte la Jamaique parmi ses très nombreux chanteurs. Moi quand on parle de la voix des anges, moi je pense à chaque fois a Carlton Manning...

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mardi 9 mars 2010

TWINKLE BROTHERS @ PARIS New morning 06 03 2010

Que tous les membres de la famille Twinkle me pardonnent s'ils venaient à tomber un jour sur cette video de piètre qualité, réalisée à l'aide d'un téléphone portable ayant comme logo une pomme...(d'ailleurs volé à un célèbre groupe pop anglais des années 60)...L'image est donc bien bien moisie, mais le son est correct, et comme j'ai osé le faire (oui mais j'me rendais pas compte, j'avais jamais testé m'sieur) je me suis dit autant oser jusqu'au bout et la mettre sur le blog... Unique interêt, ce morceau est tout beau tout chaud et à ce jour inédit. C'est le tout dernier des 32(!) morceaux joués ce soir là au new morning, et il cloturera ainsi un show rondement mené par un mr Grant en pleine forme...Vous noterez que le public va instantanément l'adopter et chanter comme il se doit. Norman prévient dans l'intro 'it's a bit of Opera' Ha ha ha!!!

CARLTON & LEROY - Not responsible (1974 Black & White)


Bon tout d'abord vous allez me dire "il est tout rincé ton single" Je sais ! Mais à ca je répondrais qu'il mérite vraiment sa place sur ce blog. D'abord parce que ce morceau est je trouve très bon, avec un riddim bien roots et un theme d'orgue au son bien travaillé. Et puis ils se sont mis à deux pour chanter dessus ! Et moi les duos j'adore ca...celui ci ressemble beaucoup à un Larry & Alvin d'ailleurs (Larry Marshall ayant pas mal travaillé avec Mr Patterson, je trouve cela assez "troublant") et enfin la version est dubbé par King Tubby, donc pas besoin d'en dire plus. Ceux qui ne supportent pas les craquements de vynils, passez votre chemin et allez dans les grandes surfaces pour acheter les disques de ces messieurs sur des rééditions des labels pressure sound et makasound (avec un son très bien remasterisé). Sinon pour les habitués ce sera du miel à vos oreilles.
Je peux vite fait signaler que Carlton Patterson n'était pas un grand chanteur, mais qu'il a tout de même poussé la chansonette sur quelques singles de son label, dont celui-ci (un autre single "why baby" existe avec Leroy Brown)et qu'il chantait aussi parfois sous le pseudo de Michael Scotland...Leroy Brown (en photo en haut) lui est un vrai chanteur, ami avec Alton Ellis, qui a roulé sa bosse dans pas mal de groupes et de studios, pour sortir deux LP dans les années 70. Il a réapparu récemment à l'occasion de la réédition de son premier LP et se porte visiblement très bien. Le jour ou je choppe un pressage bien mieux conservé que celui ci je vous en ferait profiter, promis. En attendant RUN IT !

CARLTON PATTERSON & LEROY BROWN : Not responsible
KING TUBBY : Psalm of dub




vendredi 5 mars 2010

DOUGLAS BOOTHE - My woman's love (Greedy puppy)


J'avoue ne pas connaitre grand chose quant à la biographie du monsieur, mais je sais déjà qu'il tient son célèbre pseudonyme du fait d'avoir débuté en étant un copycat de mister Ken...Il semblerait avoir commencé sa carrière au début des années 70, et ...je n'en sais pas vraiment plus, si ce n'est qu'il existe quelques morceaux qui semblent plus ou moins recents. Il semblerait toutefois avoir enregistré pour tellement de producteurs différents qu'aucun LP n'est sorti à ce jour, sans doute pour des raisons d'éditions. Visiblement spécialisé dans les reprises, ("when i fall in love" de qui vous savez, ou encore "ain't no sunshine" de Bill Withers mais repris par Horace Andy) cette tune ne déroge pas à la règle puisqu'il s'agit d'un recut du morceau des uniques chanté par Slim Smith. Ici, Douglas Boothe ne tente plus de singer Ken, mais se rapproche du grand Slim sur une version neanmoins plus roots. Ce cut est bien très bien fait, le thême de cuivre original est toujours présent, et la version dub est également puissante, avec un batteur assez énervé, et un groove qui ne lache rien jusqu'à la fin. Perso j'adore ce petit syndrum non apprivoisé, donnant à mon gout un petit plus au morceau. A l'écoute du son, je dirais que ce single doit dater de 1979 ou 1980. A vous d'écouter pour me donner votre avis...



jeudi 4 mars 2010

MICHAEL CAMPBELL (=MIKEY DREAD) - Barber saloon ( 1979 Power disc)

Une tune bien wicked, avec un bon dub de King Tubby à la suite! Mikey Dread qui signe la chanson sous son véritable patronyme Michael Campbell nous raconte l'histoire de ce type qu'il a vu se faire faire couper les dreadlocks au "salon du barbier", se transformant ainsi en baldhead, blasphême suprême des rastamans. Pour lui, il s'agit ni plus ni moins que d'un crétin qui n'aime ni Rasta ni Selassie I...Voila ce que raconte ce single, sorti sur le label power disc du toujours très bon producteur Carlton Patterson. Il fait partis des premières chansons enregistrées par Mikey Dread, célèbre Dj à la radio locale JBC (Jamaican Broadcasting corporation). Connu pour son eternel enthousiasme, son show radio basé uniquement sur du reggae roots fait un vrai carton à l'époque, et apres s'être fait virer (trop de rasta), il se lancera rapidement dans le business musical, à toaster pour divers producteurs, enregistrant très souvent dans une veine conscious, laissant les textes légers aux autres. On notera que si l'on retrouve ce morceau sur son LP "dread at the controls", cette version est l'originale, et possède un mix différent (le mix Patterson donc), et sans rajouts d'overdub (pas de clavinet ici). un mixage plus roots destiné au public jamaicain en fait...Il est également célèbre pour avoir beaucoup oeuvré sur la scène anglaise à la fin des années 70. Pote avec les clash entre autre, il produira leur single "bankrobber" en 1980, donnant un peu de légitimité à leurs chansons reggae (toujours mal jouées à mon gout, même si j'aime bien les clash). Il chantera aussi sur leur triple LP "Sandinista" en 1981, dubbant au passage quelques morceaux, et montant parfois sur scene avec eux lors de leur tournée mondiale. Passant ensuite à la production, il créera son fameux label DATC (dread at the control) sur lequel je n'ai à ce jour, jamais entendu un mauvais disque. Au début des années 80, Il prendra aussi le temps de faire la plus énorme des séries jamais realisée sur les musiques jamaicaines, les cultissimes documentaires "deep roots", trésors regorgeant d'images d'archives inédites. Gros travailleur et véritable activiste du reggae music, il aura beaucoup oeuvré pour son émancipation à travers le monde, sans jamais en dénaturer son contenu. Le 15 mars prochain il sera décédé depuis 2 ans, et continuera à nous manquer...R.I.P Mikey

MICHAEL CAMPBELL : Barber saloon
KING TUBBY : Lagga the barber



mercredi 3 mars 2010

PRINCE JAZZBO - Every nigga is a winner (1975 live & love UK press)


Ce genre de post me rend assez fier, et j'espere que ceux qui ne connaissaient pas ce morceau sauront l'apprecier à sa juste valeur. Sorti originellement sur son label count 1,2,3 "every nigga is a winner" est une chanson des plus puissantes que Linval Carter alias Prince Jazzbo ait jamais sorti à mon gout. Enorme riddim assuré par une basse terriblement efficace avec batterie syncopée, un son bien roots, un mixage très dubbé digne des plus grands (on sait pas qui l'a mixé), et message clair à l'encontre des rastas et de ceux qui possedent une conscience qui les travaille. Pour ceux qui sont durs de la feuille, on va resumer les paroles à "nigga = winner" "baldhead = sinner". J'ai collé la version à la suite du morceau comme d'hab, pour que vous n'en perdiez pas une miette! Crucial tune as i would say...Si quelqu'un connait le morceau original de ce riddim ca m'interesse. A bon entendeur, bonne écoute !



mardi 2 mars 2010

Z'en ont de la chance ces britishs! C'est pas chez nous que ce genre de truc arriverait...Cette video de Little Roy en acoustique est tout simplement superbe...Pour ceux qui ne connaissent pas trop il attaque par "Christopher Colombus", enchaine avec "don't cross the nation", un titre de 1971 enregistré pour Lee Perry pour finir avec "Prophecy" son premier gros hit autoproduit sur son label Tafari. Perso je surkiffe, surtout que la voix est bel et bien la et reste absolument intacte! Merci Adrian sherwood d'avoir immortalisé ce moment.

Little Roy & Skip McDonald @ The 12 Bar

Adrian Maxwell Sherwood | MySpace Music Videos

BLACK UHURU @ "Mandagsborsen" program 1981


"Y'a pas que Bob Marley dans le reggae". Voila ce qu'on du se dire les spectateurs de cette émission de télé suedoise, apres avoir vu ce petit showcase de black uhuru. Quelques mois après la mort du king, ceci représentait le futur du reggae. OK c'est pas vraiment le son roots du ghetto, ils ont déja à l'époque sorti 4 albums, et le groupe est bien rodé, mais c'est avec ce genre de show que la musique jamaicaine a réussi à s'écarter du carcan "à la Bob" pour vivre de ses propres ailes en Europe et dans le monde. J'avais pas réécouté ce truc depuis longtemps, et franchement c'est quand même du très lourd. En formation complête, avec Sly & Robbie et leurs sbires, on sent les versions assez free, avec juste l'essentiel pour que les chanteurs puissent chanter leur parties. Sly Dunbar agit en vrai métronome, bien aidé par son binome Skyjuice LE percussioniste de Black Uhuru, bien remonté dans le mix. Robbie casse la baraque comme d'hab, avec toujours pendant les passages dub ces petits moments de flottement dans son jeu comme si il voulait évoluer vers un truc un peu plus funky sans jamais y arriver et finalement revenir à sa ligne en y ajoutant toujours quelque chose en plus. Pur style ! En tout cas le compte est bon, 4 morceaux en 25 minutes, sans compter que la version de "guess who's coming to dinner" est "fadée", voila qui annonce la couleur. En pleine tournée de l'album "red" on ressent le groupe très à l'aise, tout en jouant avec un groove incroyable. Les guitaristes restent sages et ne nous gratifient pas de gros solos rock (ouf) comme ils peuvent le faire parfois. Bubler est très bon aux claviers et au xylophone sur "sponjie reggae". Les autres versions font super mal, notamment "shine eye girl". J'imagine la tête des programmateurs à qui on a du traduire les paroles de "sensemilla" après qu'ils ait laissé passer ca en prime time...J'ai choppé ce programme il y a déjà quelques années sur le net et je me dois de remercier le généreux suedois anonyme qui a mis ce truc sur le net en premier. Une authentique pépite qui se doit d'être partagée.
Merci à Djull aussi pour le ticket.

Michael Rose – lead vocal
Puma Jones – vocal
Duckie Simpson – vocal
Robbie Shakespeare - bass
Sly Dunbar – drums
Darryl Thompson – lead guitar
Billy Johnson – rythm guitar
Bubbler - keyboards
Sky Juice – percussion

1 Shine Eye Gal
2 Sponji Reggae
3 Sinsemilla
4 Guess Who's Coming To Dinner

DOWNLOAD LINK
http://www.megaupload.com/?d=BPZ9N8WH

lundi 1 mars 2010

ORANGE STREET @ CERGY L'observatoire 13 03 2010

Puiqu'on est dans les annonces de concert on continue...
Cette fois c'est toujours pas de la promo puisque c'est un EVENEMENT !!!
ORANGE STREET le 13 mars a l observatoire de Cergy à partir de 20h30!!!
Attention cette date ne sera pas comme les autres puisqu'ils vont jouer pour cette date uniquement des morceaux de Prince Buster, de Byron Lee (qui a tant été conspué avec ses reprises en cascade et ses vilains albums de soca pour touristes, mais qui fait quand même partie des pionniers, et à enregistré pleins de supers ska (ska ska jamaican ska), ainsi qu'un hommage au don du ska...Don Drummond himself, ainsi que pleins de vieux morceaux a eux qu'ils n'ont pas joués depuis longtemps. Bref une soirée de qualité pour les amoureux de ska et de rocksteady, car ce genre de concert n'arrive pas toute les semaines...Attention cependant, il s'agit d'un showcase, c'est a dire qu'ils devraient jouer un peu moins d'une heure avant de laisser la place à d'autres groupes. Je ne connais pas les tarifs mais j'imagine que c'est quelque chose comme maxi 10E...Connais pas l'adresse exacte non plus, mais en cherchant vite fait sur le net vous allez trouver.Voila il fallait que ce soit dit...Merci.
Pour ceux qui doute de la qualité musicale du projet, je met un morceau de leur dernier LP en date, si vous aimez, merci de soutenir les artistes en achetant leurs disques.

RENSEIGNEMENTS PRIS LE TICKET EST A 4 EUROS...
pré-ventes : Fnac – L’Observatoire
Lieu : L’Observatoire – 12, allée des petits pains
Autoroute A15 – Sortie n°11
RER A3 Cergy-Saint-Christophe
lobservatoire@ville-cergy.fr
Tél : 01.34.33.43.57
http://www.myspace.com/lobservatoirecergy

ORANGE STREET : Move it up
RAS DANIEL RAY : make it to the top



CARL MALCOLM + BIG YOUTH - No jestering + Natty no jester (1974 Impact)


Bon petit titre de Carl Malcolm, chanteur surtout connu pour cette tune, avec la version DJ assuré par Big Youth derrière...Carl Malcolm lui a débuté sa carrière dans divers petits groupes, avant d'être vendeur dans la boutique de Rupie Edwards. Ce morceau "no jestering" va lui donner un nom et il va continuer a enregistrer avec Clive Chin et label Randy's, donnant suite a ce hit avec "miss wire waist" (et une bonne version toastée par Jah Woosh) ainsi que son plus gros succes a ce jour "fatty boom boom"... Apres, ... pas grand chose de plus, si ce n'est quelques singles et puis c'est tout. Toujours vivant, je crois qu'il a émigré aux Etats-unis, et tourne sporadiquement avec un groupe sous son nom. Ce morceau parle une nouvelle fois d'une histoire d'amour difficle, et Carl Malcolm tente dans cette chanson d'expliquer a la mère de celle ci qu'il n'est pas la pour s'amuser, mais pour s'investir dans une relation serieuse. Enregistré au studio Randy's donc, c'est un reggae classique pour 1975, donc bien roots a souhait...
Big youth lui, reprend l'idée du texte, afin d'etendre cette sage doctrine à tous les dreads...A noter qu'il a fait deux cuts sur le morceau (il est coutumier du fait) et qu'il y en a donc un par face de single. J'ai mis qu'un seul macaron en photo puisque les deux sont sur le label Impact et sont blank!